Pour empreintes de disques, 3 tourne-disques, console de mixage et petits électroniques
Le disque vinyle est l’origine, le passé gravé en spirale dans un sillon. On y dépose sur sa surface la plus petite composante du tourne-disque, la pointe diamanté de l’aiguille. De ce contact instantané, l’aiguille libère un big bang domestiqué. L’électricité aidant, le son est reproduit par le haut-parleur, prend forme et se diffuse dans l’espace. L’avant et l’après en simultané. Si une empreinte de ce disque est effectuée, reculerons-nous plus avant dans les matériaux et irons-nous ailleurs dans le son, créant ainsi un nouvel avant – après ?
C’est en créant, en 1985, la bande sonore La tentation de Saint-Antoine pour la compagnie de théâtre Opéra-Fête que Martin fait son entrée dans le monde professionnel des arts. Ce collage sonore ayant reçu un accueil chaleureux, il poursuit ses expérimentations avec et sur des disques vinyles tout en y fixant ses expérimentations sur rubans magnétiques.
En 1988, il sort de son atelier pour présenter sa première performance solo : Des disques et un couteau au Musée d’art Contemporain. Puis, sur les conseils du compositeur André Duchesne, il est repêché par le collectif Ambiances Magnétiques. Durant cette décennie (les années 1990), il est enregistré en concert et en studio par Hélène Prévost et Mario Gauthier, réalisateurs de la défunte et regrettée Chaîne culturelle de la radio de Radio-Canada. À la même période, il voyage et rencontre ici comme ailleurs des diffuseurs et des musicien-nes, développant de fructueuses collaborations avec le Festival international de musique actuelle de Victoriaville (FIMAV), Mutek (Canada) le London Musical Collective (Angleterre), Densités (France), Angelica (Italie), Club Transmediale (Allemagne), What is music ? (Australie) et Otomo Yoshihide, Xavier Charles, Haco, Kevin Drumm, Ignaz Schick, Philip Jeck, ErikM , Andrea Neumann et de nombreux autres stimulants producteurs et bricoleur-euses.